Blattes ou cafards
Blattes ou cafards

Famille : Blattellidae
Ordre : Blattodea
Taille : 8 à 20 mm (cafard commun en Belgique : germanica)
Couleur : brun clair à foncé

L’insecte :

La blatte est l’insecte peu apprécié que l’on appelle couramment « cafard ». Le cafard commun rencontré en Europe est la blatte germanique.

On peut cependant observer la blatte orientale qui est un cafard originaire d’Afrique du Nord. Ce cafard est aujourd’hui répandu dans le monde entier. On le retrouve régulièrement chez nous dans certains commerces dont les boulangeries.

Plusieurs cafards des pays chauds peuvent atteindre des dimensions imposantes (certaines ont plus de 7 cm). Le cafard germanique, le plus commun dans nos environnements, compte parmi les petites (1 à 2 cm). Elle se distingue par la présence de deux lignes parallèles au corps sur la partie rigide qui recouvre sa tête. La tête, ainsi cachée, constitue une particularité commune à toutes les cafards. Les différentes espèces qui vivent à l’intérieur présentent des patrons de coloration différents, mais elles sont souvent brunâtres. Leur corps est ovale et elles portent de longues antennes. Les cafards adultes sont munis d’ailes, lesquelles sont plus courtes parmi certaines espèces, surtout chez les cafards femelles.

Les cafards communiquent chimiquement par des phéromones, ces substances qu’ils sécrètent et qu’ils peuvent sentir pour se guider, par exemple, vers des sources de nourriture découvertes par leurs semblables. Une phéromone d’agrégation leur indique l’endroit où ils sont regroupés. Les poils qui recouvrent les appendices placés à l’arrière de leur corps sont sensibles aux déplacements d’air, ce qui fait qu’elles sont rapidement averties de notre présence et peuvent se déplacer vite. Les cafards deviennent plus actifs à l’approche de la nuit et fuient la lumière. Le jour, on ne les aperçoit habituellement que lorsque la population est élevée. Il ne leur faut guère de temps pour envahir d’autres endroits adjacents.

La métamorphose du cafard est incomplète.

La femelle de cafard porte ses oufs dans une capsule nommée « oothèque ». D’un brun brillant, cette oothèque, dans laquelle sont pondus les oufs, est rectangulaire et mesure 7 mm de long et 3 mm de large.

Chaque oothèque contient de 6 à 50 oufs selon les individus et selon l’alimentation. La femelle cafard pond environ 7 oothèques au cours de son existence. La période d’incubation des oufs est de 17 jours. L’état de la nymphe dure de 40 à 65 jours.

Le cycle de vie complet du cafard s’étend entre 3 et 6 mois. On compte, par année, 2 à 5 générations.

La descendance que peut donner 2 cafards mâle et femelle, exposée sur une année donne jusqu’à une population de 1 000 000 de cafards !

Les cafards posent un problème d’hygiène dans nos environnements dans la mesure où ils vivent dans les lieux cachés et passent dans de nombreux endroits où ils peuvent se charger de bacilles ce qui permet la diffusion de nombreuses maladies telles que la salmonellose, tuberculose, dysenterie, peste bubonique, rage, gastro-entérite, asthme,.

Il peut provoquer des allergies chez certains sujets. C’est-à-dire que le cafard va avoir le même rôle que les acariens présents dans la poussière des maisons où les occupants vont développer soit des dermatoses, des rhinites, des bronchites, des crises d’asthme dans les cas d’allergies très aigües.

Les cafards sont attirés par les aliments que nous laissons à leur disposition. On les retrouve donc fréquemment dans la cuisine mais aussi dans la salle de bain, car les cafards ont besoin d’humidité et d’eau. Les différentes espèces ne recherchent pas nécessairement le même habitat. Certaines vivent dans les drains, les égouts, les meubles, sous le réfrigérateur ou le four, près des conduites chauffées, dans les armoires, les tiroirs, le garde-manger, etc.

Les blattes germaniques vont préférer les substances sucrées, mais si elles sont affamées, elles se nourriront même de la colle utilisée pour la reliure des livres. Elles contaminent les aliments en y laissant leur salive et leurs excréments.

Certaines personnes sont allergiques aux excréments des cafards, aux exuvies (anciennes peaux) ou aux substances laissées par les cafards et pouvant se retrouver en suspension dans l’air. Elles développent différents symptômes pouvant aboutir à de l’asthme ou, rarement, à de plus graves complications.

Même s’il peut être terriblement gênant d’avouer que notre demeure est envahie par les cafards, il ne faut en aucun cas croire la fausse idée répandue selon laquelle leur présence serait causée par la mauvaise hygiène. Comme les cafards sont réputés pour aimer les petites fentes exiguës où ils se sentent à l’abri et comme ils passent 75 % de leur temps au repos, il est très facile de les introduire chez soi dans le pli d’un sac d’épicerie en papier ou dans le carton ondulé d’une boîte. Par ailleurs, étant donné que les insectes de toutes sortes sont omniprésents dans notre entourage, il est préférable de s’efforcer de ne pas leur rendre notre maison trop accueillante en laissant de la nourriture à leur portée.